AFFAIRE PIERRE BODEIN

Publié le par stephan

LES ANGES MEURENT AUSSI 

Jeanne-Marie et Julie, 11 et 14 ans, violées et égorgéee

Pierre Bodein né le 30 décembre 1947 à Obernai, onzième enfant d'une fratrie de seize d'une famille Yéniche, vanniers, surnommé «Pierrot le fou» est un criminel multirécidiviste qui alterne depuis 1969 séjours en hôpital psychiatrique et en prison. En 1989, alors qu'il vient de commettre une quinzaine de braquages, un expert le juge psychotique. Pierre Bodein est interné en Alsace. Cloué sur un fauteuil roulant, le braqueur se mure dans le silence et sombre dans un état végétatif. Il avale ses excréments. Simulation?
Il sort le 15 mars 2004 de la centrale d´Ensisheim (Haut-Rhin). Il avait bénéficié d´une libération conditionnelle à six mois de l´échéance légale, compte tenu des remises de peine, après avoir purgé 14 des 20 années de détention auxquelles il avait été condamné pour viol, attaques à main armée et tentatives de meurtre.


Pierre Bodein, multirécidiviste
 
Il a été mis en examen et écroué pour "enlèvement et séquestration suivis de mort" après la découverte par les enquêteurs de traces de sang de l'adolescente dans sa voiture et d'ADN du suspect sur le vélo de l'adolescente, retrouvé sur le vélo de l'adolescente dans une forêt près de Schirmeck. Le cadavre de la Julie Scharsch, 14 ans, enlevée le 25 juin 2004 à Schirmeck (Bas Rhin), a été retrouvé le 3 juillet 2006. Il gisait, à moitié immergé, dans un cours d'eau dans une zone boisée de Nothalten, dans le Bas-Rhin.





Le corps de la collégienne portait des traces de violences sexuelles et de coups de couteau au niveau du bas-ventre. L’adolescente avait disparu le 25 juin alors qu'elle regagnait à vélo son domicile à Schirmeck après avoir passé l'après-midi avec une amie à Russ. La famille de Julie appelle à une marche silencieuse le 10 juillet à Colmar "pour interpeller la justice" au sujet de Pierre Bodein, qui avait bénéficié d'une libération conditionnelle le 15 mars dernier pour bonne conduite. Les gendarmes soupçonnaient déjà Pierre Bodein dans l'enquête sur la disparition de Julie: ils l'avaient déjà entendu fin juin. Mais faute de preuve, ils avaient dû le relâcher. 

Jeanne-Marie

Et cette fois, les enquêteurs ont pu partir d'un indice sérieux: un morceau du phare de sa voiture, retrouvé près du vélo de Julie. Le VTT a été découvert lundi (28 juin) par des promeneurs dans la forêt de Barembach à 4 kilomètres de Schirmeck où l’adolescente a disparu, et les recherches s'étaient donc poursuivies dans cette zone. Julie a été vue la dernière fois par un témoin en train de parler avec le chauffeur d'une voiture dont la description correspond à celle de "Pierrot le fou".

Julie

Unité de lieu, d'abord. Nothalten, où a été retrouvé le corps de Julie, est situé à 12 kilomètres au sud de Bourgheim où Pierre Bodein vivait dans une caravane. Le corps de Jeanne-Marie Kegelin, 11 ans, enlevée le 18 juin à Rhinau (Bas Rhin), avait aussi été découvert à demi immergé et en partie dénudé dans un ruisseau à Valff, le 29 juin à seulement 2 kilomètres de Bourgheim. Celui d'Hedwige Vallée, 38 ans, dans un cours d'eau, le 22 juin, à Hindisheim, un village situé à 15 kilomètres au nord de Bourgheim. Unité de temps, ensuite. Trois femmes qui disparaissent en sept jours. Cela peut être une coïncidence ; mais elle serait énorme. Autre coïncidence troublante, le suspect aurait des liens avec la famille de gens du voyage dont six membres et deux proches ont été mis en examen dans l'affaire de la disparition de Jeanne-Marie bien qu'il le nie. 

Vers une reconstitution

Cette famille, les Remeter, dit n'avoir rien à voir avec Pierre Bodein. Or la scène que le jeune frère de 16 ans simple d'esprit a raconté aux enquêteurs, selon lequel Jeanne-Marie a été renversée en voiture, emmenée, jetée à l'eau, puis enterrée pour enfin la déplacer, ne colle pas. Aucun élément matériel ne vient corroborer cette hypothèse, sinon le témoignage de trois enfants affirmant avoir vu un corps allongé devant la maison des Remeter. D'où les mises en examen. Mais l'autopsie du corps de la fillette exclut la thèse d'un accident dont serait morte Jeanne-Marie. Alors, quel rôle aurait eu Pierre Bodein dans la disparition de la fillette de 11 ans dans un tel scénario? Est-ce lui qui aurait appelé les Remeter à la rescousse ou peut-être l'inverse?

"Pierrot le fou » a un lourd passé judiciaire : il a passé près de deux tiers de sa vie en prison et en hôpital psychiatrique. Il a comparu trois fois devant une cour d'Assises pour des holds-up, des tentatives de meurtre et des viols. Entre mai 1994 et février 1996, Pierre Bodein a été condamné à 62 ans de prison. Mais, loi française pratiquant la confusion des peines, il ne purgeait que cette dernière condamnation à 28 ans réduits à 20. Mais 7 mois plus tard il était dehors... Pour le procureur général près la cour d'appel de Colmar, Bernard Le gras, il n'y a pas eu d'erreur de procédure. 



L'avocat de Pierre Bodein.

"Dans cette affaire, il y a eu un fonctionnement cohérent des juridictions qui ont été amenées à statuer", a affirmé Bernard Legras lors d'une conférence de presse, évoquant "une application très simple, très claire des lois en vigueur". Sorti de prison il y a trois mois en libération conditionnelle sous surveillance, en dépit d'un profil psychiatrique considéré comme inquiétant. A ce propos, Dominique Perben a lancé vendredi l'idée d'utiliser le bracelet électronique "pour le suivi de personne dangereuse" et non pas seulement pour les aménagements de peines.

- Retour -

 Et le garde des Sceaux de souhaiter que la psychiatrie puisse mieux venir en aide à la Justice. Complices ?? Huit personnes, appartenant toutes à une famille de gitans sédentarisés, les Remeter - à laquelle Bodein est apparenté - ont jusqu'à présent été mis en examen et écroués dans l'affaire Jeanne-Marie, dont deux frères pour "enlèvement suivi de mort". Les enquêteurs le soupçonnent l'aîné, Georges Remetter, âgé de 34 ans, d'avoir heurté la fillette qui jouait près de chez elle, de l'avoir chargée dans la voiture, ramenée au sein de la famille et de l'avoir abandonnée "dans des conditions mal déterminées" à un endroit inconnu. L'homme, qui n'a rien reconnu, a en outre été mis en examen pour "blessures involontaires, défaut de permis de conduire et délit de fuite".

 C'est son jeune frère de 16 ans et demi, qui accompagnait le chauffard, qui a raconté le déroulement des faits aux enquêteurs. Il a été mis en examen pour enlèvement. Mais il serait "simple d'esprit", à la limite du handicap mental, ce qui rend son témoignage fragile. Son récit est plus ou moins corroboré par les quatre autres mis en examen et des membres de la communauté des gens du voyage ayant vu des agissements suspects. "Si Bodein est impliqué dans l'affaire Jeanne-Marie, il faudra se poser la question du rôle des deux frères", a noté pour sa part Me Thierry Moser, l'avocat de la famille de Julie.

 Les six autres personnes, dont plusieurs "appartenant à l'environnement familial" des deux frères, ont été mises examen et écrouées pour "non assistance à personne en péril" et "non dénonciation de crime concernant un mineur". Leurs propos sont contradictoires : quand le beau-frère du conducteur accuse et se dédouane -"je sais qu'il s'est débarrassé du corps, mais je ne sais pas où, je n'étais pas là-, la mère et le suspect n°1 disent ne rien savoir, et le petit frère affirme avoir été présent mais ne plus savoir où a été abandonné le corps de Jeanne-Marie. 



La famille de la petite Jeanne-Marie Kegelin.

La famille vit dans la misère sociale et intellectuelle et fonctionne instinctivement en clan, raconte Samuel Goldschmidt, correspondant de RTL. Ajoutez à cela que plusieurs des mis en examen s'expriment en Alsacien uniquement, ce qui rend plus difficile encore les interrogatoires. Seul le début du scénario du drame est connu: Jeanne-Marie aurait bien été victime d'un accident de voiture alors qu'elle faisait du vélo non loin de chez elle, près des terrains de tennis du village.

 Il était midi et demi, le 18 juin, lorsque ses parents ont constaté sa disparition. Seul le vélo a été retrouvé près d'un court de tennis. Jeanne-Marie ne serait en fait pas morte sur le coup, comme on l'avait cru auparavant. Affolés, le ou les chauffards l'auraient ramenée vivante à leur domicile avant de l'abandonner. Une nouvelle pierre à l'édifice de cette sordide affaire à donc été apportée. Le témoignage d'une des deux nouvelles personnes mis en examen prouve qu'il existe un lien entre Pierre Bodein dit "Pierrot le fou" et la famille d'Artolesheim dont plusieurs membres sont soupçonnés. 



L'un des deux juges d'instruction commis dans le dossier de Jeanne-Marie a mis en examen une femme et un homme. Il s'agit d'une mère de quatre enfants, remise en liberté après avoir été mise en examen pour non-assistance à personne en danger. Elle n'aurait pas assisté à la scène décrite par son mari, qui lui a été écroué et mis en examen pour "non-assistance à personne en danger et non-dénonciation de crime".
Cet homme, selon son avocat, "a vu le soir de la disparition de Jeanne-Marie Pierre Bodein dans la maison d'Artolesheim". Ce qui rapproche "Pierrot le fou" et cette famille d'Artolesheim, à laquelle il est d'ailleurs apparenté de loin.

- PLUS JAMAIS CA !! -

Le 04 juillet 2007, l'avocat général Olivier Bailly, a demandé la peine la plus lourde. Perpétuité et 30 ans d'incompréssibilité. Il a également requis des peines de 3 à 30 pour les membres du clan des vanniers, des gitans sédentarisés, qui avaient avoués les faits avant de ce détracter. 5 d'entre eux sont accusés de meurtres, viols et séquéstration. Le verdict est attendu entre le 9 et 13 juillet.



Wallerand de Saint-Just, avocat de la famille Kegelin

Mercredi 11 Juillet. Pierre Bodein a été condamné à la réclusion criminelle à perpetuité avec une peine incompréssible de 30 ans, le maximum....Les 16 autres co-accusés ont été acquittés. Ce qui n'est pas du goût des parties civiles

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