affaire heaulme

Publié le par stephan


 LES ETOILES SONT ETERNELLES

 Joris Viville, 9 ans étranglé et poignardé  

Francis Heaulme est né le 25 février 1959 à Metz. Il a grandi à la « cité radieuse » du quartier Corbusier à Briey. Il a une sœur, Christine, de 6 ans sa cadette, ils sont très proches. Sa mère, Nicole Houillon, rencontre à 18 ans son père, Marcel Heaulme, un électricien industriel. Marcel Heaulme est rejeté par la famille Houillon, qui l’appelle le «boche» à cause de son accent germanique. Son père ne pense qu’à l’argent, les femmes, l’alcool, les courses de chevaux et le jeu. Nicole Heaulme est régulièrement battue, comme le reste de la famille, mais surtout Francis, jusqu'à l’âge de 17 ans. (non, non, je ne commence certainement pas à lui donner d’excuses !!!)



Reconstitution à Montigny-les-Metz

Son père, régulièrement, l’enferme dans la cave, suspendu à un crochet, les poignets entravés par du fil de fer, car il ne lui a pas rapporté sa bouteille d’alcool. Sa scolarité est un véritable échec. Déjà très jeune il se taillade les bras, les jambes et le torse avec des tessons de bouteilles. Sa sœur rapporte qu'il disait «Au lieu de faire du mal à quelqu’un, je préfère me faire du mal à moi…». Ce qui ne l’empêche pas d’enterrer des animaux vivants. Peu après le décès de sa mère, il tente plusieurs fois de se suicider, sa famille (surtout son père) disait «il fait son cirque». Son père trouve une nouvelle compagne et sa sœur fuit la famille Heaulme, elle se marie. Francis abandonné, part en auto-stop au travers de la France, il traverse plus de 37 départements. Il devient alcoolique.

 Francis Heaulme le malade mental

Ses meurtres :

Francis Heaulme a été mis en examen ou simplement suspecté dans plus de 20 homicides. En voilà quelques-uns :

Le 5 septembre 1984 :

Lyonnelle Gineste, 17 ans, apprentie pâtissière. Est violée, étranglée et égorgée par Francis Heaulme et son complice José Molins. Le corps de Lyonnelle Gineste est retrouvé nu dans la forêt de Puvenelle. Elle a été étranglée et égorgée. Heaulme est condamné le 28 novembre 1999 à 30 ans de réclusion criminelle et José Molins (dénoncé par Francis Heaulme en 1996) est, lui, condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour complicité de meurtre.

Le 8 mai 1986 :

Laurent Bureau, 19 ans, appelé du contingent en permission. Rentre du week-end passé chez ses parents. Il se rend au gymnase de Bertrand de Born Perigueux, où il voulait assister à une compétition sportive (qui a été annulée). Il y croise 5 ou 6 marginaux en train de boire. Au milieu des altercations violentes, il y a Francis Heaulme et Didier Gentil (assassin et violeur de la petite Céline Jourdan).Didier Gentil interpelle Laurent Bureau pour une histoire de dette (il se connaisse dans le cadre de l’armée) une dispute violente a lieu entre eux deux, d’un seul coup. Gentil et Heaulme emmènent de force Laurent dans le gymnase, ils lui attachent les mains dans le dos. Ils l’obligent à faire des fellations, tout en le frappant. Il est violé, étranglé et ils lui fracassent le crâne à coup d’extincteur. Francis Heaulme est incriminé en décembre 1992 et Didier Gentil le 1er avril 1997 (il sera acquitté faute de preuves (!!!)…)

Le 29 décembre 1986

Près de Metz, Heaulme se rendit dans un café pour boire de l’alcool avec deux compagnons du centre de désintoxication alcoolique de Maizeroy (Moselle), Philippe Elivon et Michel Magniac (décédé en mai 1995). Le lendemain, vers 5h du matin, saouls, ils prirent la voiture de Magniac et croisèrent une jeune femme qui faisait du stop : Annick Maurice, 26 ans, voulait arriver plus rapidement au supermarché où elle travaillait. Heaulme et Elivon la forcèrent à monter dans la voiture. Puis, Heaulme étrangla la jeune femme. Son corps fut retrouvé dans un bois le 27 avril 1987, dissimulé dans un taillis, près d’Ogy, à 10km de Metz et à 3km du centre de désintoxication de Maizeroy.

Le 5 avril 1989

Heaulme séjourna au centre psychiatrique de la Fontonne, à Antibes, qui réservait des mobiles homes de séjours thérapeutiques au camping de Port Grimaud, non loin de Saint-Tropez. Le 5 avril, en fin d’après-midi, Heaulme enleva un jeune garçon Belge de 9 ans, Joris Viville, sur le camping. Le soir, il revint au centre psychiatrique, nerveux et très angoissé, et annonça aux personnel soignant avoir tué quelqu’un à Port-Antibes. On ne le prit pas au sérieux. Le corps nu de Joris Viville fut retrouvé 17 jours plus tard, caché derrière une citerne, sur un tapis de fougères. Il avait été étranglé et poignardé de nombreuses fois avec un tournevis. Aucun membre du centre ne contacta la police et l’on se retrancha derrière le secret médical

Le 14 mai 1989

Le 14 mai 1989, un dimanche, Heaulme poignarda et égorgea Aline Pérès, une aide-soignante de 49 ans, sur la plage du Moulin-Blanc, près de Brest. Son corps fut découvert par des promeneurs peu de temps après son décès, en fin d’après-midi. Le gendarme qui allait arrêter Heaulme fut chargé de l’affaire. Le maréchal des logis chef Jean-François Abgrall, de la gendarmerie de Relecq-Kerhuon, eut la vive impression que ce crime brutal et précis était l’œuvre d’un tueur ayant déjà commis d’autres crimes, ayant de l’ "expérience". Mais un meurtre sans raison ni mobile évident, car l’aide-soignante était une femme douce et appréciée de tous. Abgrall apprit que l’arme du crime était un couteau à lame de fer, sans doute un Opinel.





Jean-François Abgrall

Le 7 Mai 1991

Francis Heaulme fait la connaissance de Michel Guillaume, 19 ans, et de sa cousine Laurence Guillaume, 14 ans. Après une fête, Heaulme et Michel suivent Laurence (qui est en cyclomoteur) avec la voiture de Michel. Ils la renversent, la mettent dans la voiture et l’emmènent prés du petit village de Rugy. Alors que Michel Guillaume déshabille Laurence, avec l’intention de violer sa cousine, Francis Heaulme la « pique » au cou avec son opinel pour la tenir en respect. Le lendemain un petit garçon de Rugy, découvre le corps de Laurence Guillaume dénudé. 

Francis Heaulme est condamné en septembre 1995 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 18 ans de sûreté.



Patrick Dills

Bien d’autres victimes sont à déplorer ; Georgette Manesse et Ghislaine Ponsard, Jean Rémy, Jean-Baptiste Clément, Sylvie Rossi,…
Vingt-ans après les faits, Francis Heaulme est poursuivi pour homicides volontaires dans le cadre de l’enquête sur les meurtres d'Alexandre Beckrich et de Cyril Beyning 8 ans, tués à coups de pierre près d’un talus à Montigny-les-Metz, en Moselle. Une information judiciaire contre X avait été ouverte par le parquet de Metz en septembre 2004, après l’acquittement de Patrick Dils dans cette même affaire, en 2002.  Il nie bien entendu ces faits. 

L'affaire de Montigny-lès-Metz

 

Cyril Beining et Alexandre Beickrich, 8 ans tout deux massacrés à coups de pierres

Dimanche 28 septembre 1986. Alexandre Beckrich et Cyril Beining, habitants de Montigny-lès-Metz, une petite ville de la banlieue de Metz, s'en vont faire un tour à vélo, vers 17 h 30, à une centaine de mètres de leur domicile. Direction : la rue Venizélos, un endroit peu fréquenté qui longe une voie ferrée désaffectée. Y stationnent quelques wagons de marchandises. Les deux garçonnets s'en donnent à coeur joie, en grimpant - à vélo - le talus jouxtant les voies de chemin de fer. A coeur joie encore lorsqu'ils farfouillent dans les bennes installées non loin de là.
A 19 heures, Cyril et Alexandre ne sont toujours pas rentrés à la maison. Angoisse des parents. Qui alertent les pompiers et la police. Quelques minutes plus tard, leurs deux bicyclettes sont retrouvées sur le talus. Mais nulle trace de Cyril et d'Alexandre. L'angoisse grandit. A 19 h 30, leurs corps, inertes, sont enfin découverts. Ils sont allongés sur le dos, massacrés à coups de pierre. L'un des gosses a la tête écrasée, enfoncée de 10 centimètres sous les pierres du ballast. Du sang a giclé jusque sur l'un des wagons.

 

Heaulme, le routard du crime

 Patrick Dils avait été condamné à deux reprises pour ces deux meurtres, avant d'être acquitté par la cour d'assises du Rhône en 2002. De nouveaux éléments mettant en cause Francis Heaulme, le «routard du crime», et notamment sa présence sur les lieux à l'époque du drame, avaient conduit à la révision du procès de Dils en 2001. Les gendarmes chargés de l'enquête avaient alors évoqué, lors du troisième procès de Patrick Dils à Lyon, «la quasi signature criminelle» de Heaulme pour les meurtres de Montigny. Le tueur en série, 47 ans, incarcéré à Metz, a déjà été condamné à sept reprises pour meurtre dont deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité. Dils, lui, condamné à l’âge de 18 ans, a passé 15 ans derrière les barreaux.

Francis Heaulme a été placé en garde à vue pour les mêmes faits les 12 et 13 mai 2006 dans les locaux de la gendarmerie de Metz. Il aurait alors affirmé «avoir retourné les corps des deux enfants», selon Me Rondu qui dit toutefois «se méfier» des propos de Francis Heaulme qui, à plusieurs reprises, «a montré qu'il pouvait revenir sur ses déclarations». «Lors d'un précédent interrogatoire, Heaulme avait déclaré avoir vu les enfants morts sur le talus de Montigny, dont l'un avait le corps tourné vers le sol. Or, « aussi bien le lieu que la position du corps étaient inexacts », a assuré Me Rondu. «Si l'on est dans le même registre de déclarations fantaisistes, il faut être éminemment prudents», a-t-il conclu.



11 Décembre 2007 : Non-lieu

Le juge d'instruction messin Thierry Monfort a rendu mardi un non-lieu en faveur du tueur en série Francis Heaulme, accusé du double meurtre de deux garçonnets de huit ans à Montigny-lès-Metz (Moselle) en 1986.

Dans ses attendus, le magistrat instructeur constate qu'il n'a pas de charges suffisantes pour renvoyer Francis Heaulme devant une cour d'assises et ordonne le dépôt du dossier au greffe avec la possibilité qu'il soit rouvert «s'il survenait des charges suffisantes», a indiqué à l’AFP le cabinet de Me Dominique Rondu, qui a reçu dans la matinée l'ordonnance de non-lieu du juge Montfort.



Cette décision, qui laisse irrésolu le double meurtre de Montigny, était attendue. La semaine dernière, le procureur de la République à Metz, Joël Guitton, avait lui-même requis un non-lieu en faveur du tueur en série, «compte-tenu de l'insuffisance des charges réunies».



Déjà condamné à six reprises pour meurtre, Francis Heaulme avait été mis en examen en juin 2006 pour les homicides volontaires de Cyril Beining et d'Alexandre Beckrich, retrouvés en septembre 1986 le crâne fracassé sur une voie ferrée de Montigny.

«Cette mise en examen, fondée sur la seule parole de mon client, n'était pas justifiée», a estimé l'avocate du tueur en série, Me Liliane Glock. «On a voulu explorer toutes les pistes qui se présentaient, même si on savait d'avance qu'elles n'aboutiraient à rien», a-t-elle ajouté.

De ces faits, les meurtres des petits garçons restent un mystère....

Mais alors ? Faut-il rejuger Dils comme le demandent les familles des victimes du fait qu'il ait été innocenté lors de l'inculpation de Heaulme ?

Tournés manèges...tournés...!!





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